L’ambiance fut studieuse lors de ce congrès 2022 de l’Association des Maires de la Dordogne. Il faut dire que le contexte (national, environnemental, social et économique) ne prête pas à la légèreté mais plutôt à la gravité, et en tout état cause à la réflexion pour mettre en œuvre des perspectives d’avenir plus porteuses d’espoir qu’elles ne le sont aujourd’hui. Tour à tour, le président de l’Association des Maires de la Dordogne, Bruno Lamonerie, et le président du Conseil départemental, Germinal Peiro, sont venus à la tribune pour indiquer leurs inquiétudes face aux enjeux qui se posent à la société, aux communes, et au monde rural en particulier. Ils ont aussi apporté des propositions solidaires envers les communes et les citoyens ruraux lesquels qui, rappelons-le, sont des citoyens à part entière de la Nation.
Pour le président de l’Union des Maires, il faut renforcer les compétences des collectivités locales et non pas poursuivre l’affaiblissement de leur autonomie budgétaire. Pressurer les communes revient en effet à pénaliser la relance économique au moment même où l’inflation vient la freiner. Il conviendrait également de desserrer l’étau imposé par le fameux « Zéro Artificialisation net » des sols qui contraint les communes rurales à geler leur développement démographique. C’est paradoxal au moment où la ruralité retrouve un regain d’attractivité depuis le Covid.
Germinal Peiro a, quant à lui et, entre autres, rappelé que le Conseil départemental allait poursuivre son action en faveur de l’accès aux soins, même si cela n’est pas de sa compétence. Il le fait notamment à travers les centres départementaux de santé, qui peu à peu, vont venir mailler le Périgord.
Il a enfin précisé que les communes étaient des relais essentiels et qu’à ce titre, celles-ci trouveraient toujours à leur côté le Département.