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A vrai dire, la forêt ne nous a jamais quitté en Périgord tant elle nous est familière, accessible physiquement et intégrée à notre paysage quotidien, y compris dans les centres urbains où elle arrive toujours à poindre à l’horizon. Son impact économique est également là. L’exploitation et la transformation du bois emploient près de 3.100 Périgourdins, ce qui fait de la filière le 2ème employeur industriel du département après l’agro-alimentaire (et hors les BTP).
Mais aujourd’hui, la forêt se rappelle à nous parce que ses usages changent ainsi que le regard que nous lui portons. Lieu de loisirs pour certains, lieu à sanctuariser pour d’autres, lieu de culture au sens « cultiver les arbres » pour les professionnels, elle est à la fois victime et héroïne face au réchauffement climatique, et protectrice de l’environnement.
Le Conseil départemental et son Président Germinal Peiro, ont bien anticipé ce retour de la forêt en organisant les Assises départementales de la Forêt le 2 février dernier.
Le succès fut là au regard des 600 participants et de la qualité des débats conduits, notamment en préambule la veille par Daniel PERRON, spécialiste de l’histoire et des politiques de la forêt.
Depuis le 13ème siècle, la question de la sauvegarde de la forêt se pose, certes sous des angles différents, mais elle est récurrente dans la réflexion des politiques publiques. Depuis que la France est entrée dans l’ère démocratique, il apparait évident que la forêt devient elle-même un enjeu qui doit s’inscrire dans le débat démocratique.
L’initiative du Conseil départemental de la Dordogne de donner la parole aux différentes visions de la forêt vient nourrir à point cette réflexion démocratique indispensable sur un espace, la forêt qui s’inscrit pleinement dans le développement durable.
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