Le fait que la maternité de Sarlat ne puisse pas, pendant 15 jours, permettre à de futures mamans d’accoucher dans ses locaux, illustre ici la problématique de l’intérim médical. Ce dernier a pris une importance démesurée dans le système hospitalier et met à mal son organisation. La loi Ritz, désormais applicable, conçue pour mieux encadrer les rémunérations particulièrement élevées de ces mêmes intérimaires crée des tensions et met en exergue la faiblesse des effectifs de médecins titulaires au sein de l’hôpital public.
Une vision comptable de l’hôpital public
Cette situation met ainsi en évidence les conséquences particulièrement négatives de la vision comptable qui prévaut, depuis des décennies, dans la gestion de l’hôpital public et qui impacte, en premier lieu, les citoyens des territoires ruraux.
Pour remédier à cela, c’est bien l’embauche de médecins titulaires qu’il convient de privilégier ainsi que la valorisation de leur rémunération. Les économies à court termes, la stratégie du flux tendu en termes de personnels doit cesser pour revenir aux fondamentaux de la mission d’un service public de la santé de qualité, au service de tous et partout.