La période estivale 2022 vient de prouver que le réchauffement climatique est tout sauf une chimère. Incendies, sécheresse, canicule, tempête de grêle, tout comme l’ensemble du territoire national, la Dordogne n’est pas épargnée par cette évolution qui impacte l’environnement, l’économie et bientôt le social.
La problématique se pose d’ailleurs avec d’autant plus d’acuité du fait de l’inflation des ressources en énergie, le gaz en particulier.
Face à cela, les incantations ne suffisent plus, ni les mesures circonstancielles surtout quand elles s’accompagnent de discours culpabilisant auprès des classes populaires et des habitants des territoires ruraux ou périurbains. Les admonestations suscitent plus de rejets que de prise de conscience individuelle sur la nécessité de la transition écologique. Certes, les comportements de chacun comptent dans la lutte contre le gaspillage énergétique, mais s’appuyer uniquement sur l’indispensable exemplarité de l’individu ne suffit pas, pas plus d’ailleurs que l’éco-anxiété qui agite les peurs et sclérose l’action individuelle et collective. Cela peut conduire au découragement, pire au ressentiment, si nous avons le sentiment fondé, ou non, que le voisin, l’entreprise, ou l’Etat lui-même se dispense des efforts demandés.
L’acceptation de la transition écologique se produira et se traduira dans les faits si elle peut s’appuyer sur une perspective partagée par le plus grand nombre et qu’elle soit porteuse de progrès. En Dordogne, c’est cette écologie positive que nous souhaitons impulser.
Nous voulons y contribuer concrètement avec l’objectif du 100% bio et local dans les cantines des collèges, en soutenant la rénovation énergétique dans l’habitat, en épaulant les circuits courts, les énergies renouvelables avec la chaleur bois.
A cela, s’ajoute l’ambition de la majorité départementale d’associer les forces vives périgourdines dans leur diversité. C’est l’objectif de la foire du Gabarier dont la 4ème édition s’est déroulée au mois de septembre : rassembler tout un panel d’associations allant de la ligue de protection des oiseaux à la fédération départementale de la chasse en passant par des structures liées à l’économie sociale et solidaire ou encore des professionnels de la sylviculture, pour qu’ils se fassent mieux connaitre du grand public mais aussi pour qu’ils échangent entre eux autour de table ronde pour avancer ensemble.