« Comme vous le savez, le monde agricole traverse une période extrêmement difficile :
- il a subi, notamment dans notre Département, une année d’intempéries inédites qui a durement impacté les cultures et récoltes,
- il est confronté à un marché concurrentiel obligeant souvent les agriculteurs à vendre leurs produits à des prix particulièrement faibles quand ce n’est pas à perte.
De plus, le mouvement de colère qui s’est exprimé l’an dernier n’a été que partiellement entendu.
Dans ce contexte critique, l’Union européenne s’apprête à conclure un accord avec le Mercosur, accord qui comporte un risque majeur pour notre économie mais aussi pour notre environnement et pour la santé publique, puisqu’il permettrait l’importation de produits agricoles à bas coûts, cultivés ou élevés avec des substances interdites.
Alors que notre Département mène une politique en faveur des circuits courts et de la production locale, alors que nous savons qu’il convient de changer notre modèle agricole aujourd’hui caractérisé par la surproduction – modèle qui de surcroît fait des agriculteurs des victimes sanitaires, via l’usage de pesticides, nous ne pouvons pas laisser nos territoires, au sein desquels l’activité agricole et agro-alimentaire occupe une place absolument essentielle, être sacrifiés sur l’autel de la libéralisation économique.
Nous demandons donc au Président de la République et au gouvernement d’agir afin :
– d’empêcher la conclusion de l’accord précité,
– d’exercer le droit de veto de la France lors du vote au Conseil de l’Union européenne.
Le Département de la Dordogne continuera de soutenir les exploitants et les filières agricoles et poursuivra la labellisation 100% bio, locale et fait maison dans les collèges publics du département. Il agira enfin, résolument pour proposer, avec l’ensemble des acteurs concernés, une restauration à base de produits locaux dans les EHPAD, les structures médico-sociales et hospitalières du territoire, afin de soutenir concrètement les agriculteurs périgourdins. »