Les conseillers départementaux des cantons de Sarlat, Vallée de l’Homme, Vallée Dordogne et Terrasson demandent au prochain gouvernement de faire du service public de la santé une de ses priorités.
Nous demandons à ce que l’accueil des urgences et la maternité de l’hôpital public de Sarlat soient pérennisés, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui malgré les nombreuses requêtes formulées, depuis des années, par les associations citoyennes, les élus locaux et le Conseil départemental de la Dordogne. Ce dysfonctionnement est le symptôme d’un service public hospitalier et d’un système de soins en grande difficulté. Il obère l’égalité des chances entre Français en matière d’accès aux soins. Partout en France, cet accès recule. Or, ce droit vital devrait être accessible à tous sur l’ensemble du territoire national. En Périgord, les communes, les intercommunalités font des efforts budgétaires pour tenter de pallier cette situation en œuvrant, par exemple, pour le maintien de cabinets médicaux.
Le Conseil départemental de la Dordogne, de son côté, en fait une priorité avec, à son actif, plusieurs actions, nous tenons à le rappeler. Il a mis en place le centre départemental de santé et ses antennes qui salarient des médecins. Il subventionne les créations de maisons de santé pluri-professionnelles réalisées par les municipalités et les EPCI. Il développe également une politique de prévention. Citons sa politique d’accès au sport pour tous, qui contribue à assurer aux jeunes et aux aînés un capital santé. Il octroie aux étudiants en médecine générale des bourses, favorise la mobilité des stagiaires en médecine générale et des chefs de clinique.
Cependant, ces actions sont le fruit d’une volonté politique en faveur de l’accès aux soins et non pas une obligation. Disons-le clairement, le financement et la gestion stratégique des hôpitaux ne sont pas de la compétence du Département et des autres collectivités locales. Celui qui a la responsabilité du service public de la santé, c’est l’Etat. Il est notamment de sa responsabilité d’assurer un service public hospitalier accessible à tous.
C’est lui qui doit accorder les moyens financiers suffisants aux urgences, aux maternités mais aussi à la psychiatrie qui se trouve être aujourd’hui le parent pauvre du soin en France alors que les besoins explosent. C’est lui qui peut également réguler l’installation des médecins généralistes ; c’est-à-dire donner la possibilité à tous les territoires de bénéficier de la présence de généralistes et d’éviter ainsi la création de déserts médicaux.
Nous demandons ainsi au prochain gouvernement de prendre ses responsabilités. L’accès à la santé sur l’ensemble du territoire national est une question suffisamment cruciale pour qu’elle transcende les clivages politiques. Les Périgourdins et les habitants des territoires ruraux ne peuvent pas être les oubliés de la santé.
Fabienne LAGOUBIE, conseillère départementale du canton de Sarlat
Benoit SECRESTAT, conseiller départemental du canton de Sarlat, Vice-Président du Conseil départemental
Patricia LAFON-GAUTHIER, conseillère départemental du canton Vallée Dordogne, Déléguée Egalité Femme Homme
Germinal PEIRO, conseiller départemental du canton de Vallée Dordogne, Président du Conseil départemental
Florence GAUTHIER, conseillère départementale du canton Vallée de l’Homme
Christian TEILLAC, conseiller départemental du canton Vallée de l’Homme, Vice-président du Conseil départemental
Régine ANGLARD, conseillère départementale du canton de Terrasson, Vice-présidente du Conseil départemental
Michel LAJUGIE, conseiller départemental du canton de Terrasson, Vice-président du Conseil départemental